4 Concerts pour fêter les 20 ans de Kalédoïk

Tactus Quartet est un groupe de jazz moderne. Le compositeur principal est Clément Piezanowski, qui a approfondi son écriture et son inspiration au contact des plus grands maîtres à New York où il avécu et joué plusieurs années. Il continue d’ailleurs à fréquenter ce beau monde. Ses camarades de jeu à Paris sont de jeunes pointures du jazz parisien tels que la pianiste Delphine Deau (leader du groupe Nefertiti…) et le batteur Pierre Demange (idem, participe à  de nombreux « projets »…). Le contrebassiste Patricio Lisboa (Penrose…)est le dernier venu qui a amené le souffle et la solidité de la Cordillière des Andes …

Métisko est un Workshop d’instrumentistes compositeurs aux appétits variés quoique plutôt tropicaux, avec une grande place pour l’improvisation, avec une affection marquée pour les rythmes latins et caraïbéens sur un fond de jazz et de funk. Miyuki est une pianiste japonaise férue de classique, de jazz et de Salsa. François Accart est un batteur que Métisko oblige à jouer de la basse pour la rigueur de son groove en plus de son inspiration. Fred Chabus est un batteur guadeloupéen d’une subtilité désarmante et grand connaisseur et marieur de rythmes. Jean-Noël Bertrand est un flûtiste et saxophoniste resté marqué par son séjour en Afrique.

Jack Sele est un bassiste camerounais qui honore largement cette catégorie particulière au monde, qui inclut les Richard Bona, Etienne Mbappé et Cie, mais il est aussi un chanteur unique avec une profonde voix de baryton que personne n’égale. Il a adapté au jazz moderne les mélodies et intonations traditionnelles particulières des peuples côtiers du Cameroun. Il est entouré du gratin de la rythmique parisienne en mesure de mettre en valeur ses grooves hallucinants à la basse et sa voix qui me fait penser à la voix cuivrée de l’hippopotame (Oui rien de plus beau!)(en plus il en est question dans ses chansons).

Monkuti est un grand groupe de très jeunes artistes qui savent ce qu’ils veulent. Le nom du groupe fait référence à leurs deux sources d’inspiration: Thélonious Monk, père du Bop, et Fela Anikulapo Kuti, le maître de l’Afro Beat. Ils ont la technique et les connaissances du jazz moderne. Ils sont reconnus de leurs pairs dans ce milieu, mais ils sont plus largement connus dans le milieu de l’Afro beat qu’ils interprètent magistralement, et que les foules aiment danser. Pour moi ils sont au top lorsqu’ils jouent les compositions de Mario Orsinet, le batteur et inspirateur du groupe. Car elles exploitent les qualités des membres du groupe qui sont des jeunes loups bourrés de talents, pétris de jazz moderne et de musiques exotiques. Deux innovations dans l’instrumentation de l’afro-beat, une contrebasse et des tablas!
La qualité de ce groupe n’a pas échappée à des gens comme Tony Allen, et plus présentément comme Oghene Kologbo, dont l’histoire intime est très liée à celle du maître Fela A. Kuti. Il amène une inspiration authentique à la racine de l’Afro beat. En attendant que le répertoire des jeunes Monkuti se développe avec une maturation lente et sûre, cet artiste et ce groupe vont amener le feu.

Ecouter-danser-sentir-voir-s’amuser. et plus si affinité: s’exalter-deuxième souffler… un seul verbe ne suffira pas même en agglutinant.

 

 

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